The Linguistic Landscape of Algerian Society. From Distinction to Discrimination

 

Ali Belaidi[1]

 

[1] Ali Belaidi Maître de conferences in sociology LIMGE-ENSM (Ecole Nationale Superieure du Management) Algeria a.belaidi@ensm.dz; alibelaidi@hotmail.com

Abstract

This paper aims to be sensitive to linguistic practices in describing different groups. In Algerian society, discrimination is exercised through these practices. Perhaps these practices used in fraught with cultural and political and religious assumptions and that what seems acceptable now may be offensive later. The main languages (Arabic, French, and Tamazight) are in violent confrontations. Tamazight as autochthone language was banned in public space for decades, till it becomes a public request. Arabic, closely linked with the Islamic religion, remains the official language. It is also regarded as a political language. French, as a colonial legacy, is considered as the language of social prestige. It remains used in different spaces. In this challenging coexistence, distinctions are legitimized, and inequalities are justified. The language becomes a symbol of discrimination and social segregation accordingly to the language. Other languages can interfere with the purpose to access to social promotion. The best way to understand and solve this problem is for different groups to learn as much as they can about one another, becoming more aware of the meaning and nuances naming and language and more conscious of the racial assumptions embedded in the language. Higher sensitivity to the language used in describing different group experiences is an essential step in promoting better intergroup relationships.

Résumé

Il s’agit dans ce papier d’analyser les pratiques langagières, leurs significations et leurs représentations dans la société algérienne. Ces mêmes pratiques qui s’exercent au quotidien véhiculent des distinctions à ne pas sous-estimer. Dans un multilinguisme non-régularisé, les algériens affichent leur culture, mais aussi pratiquent des discriminations envers l’autre. Les principales langues le tamazight, l’arabe et le français forment des rivalités où les pratiques langagières sont les lieux de ces confrontations violentes en tout temps. Tamazight, en tant que langue mère, était interdite durant des décennies, jusqu’à devenir une demande et de revendication nationale. L’arabe est la langue officielle, elle est aussi la langue de l’islam. Mais, elle est aussi la langue du politique. Le français, en tant qu’héritage colonial, n’est pas prêt à se retirer, même dans ses déformations, elle persiste au quotidien. Dans cette coexistence difficile de ces trois langues, des distinctions se légitiment et des inégalités s’autorisent. La langue devient ainsi un symbole de dénigrement ou de distinction sociale tout dépend de la langue et de celui qui la pratique et la revendique. D’autres langues peuvent s’ajouter à ces affrontements pour accéder à des opportunités de promotion sociales.

Keywords: Linguistic practices, Algerian speaking, Tamazight, Arabic, French, linguistic identity.

Mots-clés: Pratiques langagières, Parler Algérien, Tamazight, Arabe, Français, Identité langagière

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